Carnets [ 4 ]  5  6



Carnet de route Afrique du sud
Juin 2005  | AFRIQUE DU SUD | © club des 4
  L'aute camargue, version barbelée  
  Interdit aux marchés  
  2 juin 2005  |  Johannesburg — AFRIQUE DU SUD

7 h 00 — Johannesburg dit Jo’burg
Ça y est, nous posons pied-à-terre sur le sol africain (Africaaaaa). Dernier continent de notre périple et une nouvelle culture à découvrir. Un peu sur nos gardes, c’est vrai, car de nombreuses personnes nous ont alerté sur les importants problèmes d’insécurité que subit ce pays.
Première surprise de taille, comme dirait Léo : « Pourquoi on est en Afrique, et il n’y a que des blancs ? » Eh oui, c’est net. L’aéroport est un territoire blanc. On récupère notre voiture et en route pour le B and B réservé quelques jours auparavant.
Deuxième surprise, le quartier nord, que l’on avait choisi pour sa réputation " safe " n’est en fait qu’une vaste zone résidentielle " blanche " où chaque maison est complètement sécurisée. Barbelés électrifiés au-dessus des murs d’enceinte, alarme, réponse armée garantie... Notre hôte nous conseille de bien rentrer avant la nuit et de veiller à la bonne fermeture du portail. Installés confortablement dans notre douillette chambre nous nous sentons un peu en décalage avec cette ambiance très étrange. Bienvenue en Afrique du sud !




Enfin un peu d'Afrique
La découverte de Jo' burg nous laisse un goût amer dans la bouche, aucun signe de métissage. Les deux peuples sud-africains vivent chacun dans leur univers sans réussir à se comprendre. L’envie de bouger nous pousse rapidement vers la campagne autour de Pretoria. L’objectif de départ étant de voir des guépards dans une réserve qui les soignent… Résultat, après une pause laundry à Pretoria (et oui 40 Km pour faire une lessive !… On s’organise comme on peut) nous passons la matinée sur les routes à la recherche de la fameuse réserve. Rien en vue, on tourne et retourne… Vers 15 h, on finira par trouver la réserve (bravo), qui n’ouvre ses portes que sur rendez-vous et qui de plus est interdite aux moins de 6 ans ! (rebravo).
Juin 2005  | AFRIQUE DU SUD | © club des 4
  Perdus sur les pistes  



Juin 2005  | AFRIQUE DU SUD | © club des 4
  Salut les copains  
  5 juin 2005  |  AFRIQUE DU SUD

Mais peu importe, quel bonheur de traverser les villages colorés, de prendre nos premières pistes rouges, de passer un instant magique avec un groupe d’enfants et juste de se sentir libres. Enfin on aperçoit l’Afrique (Africaaaa bis).





Juin 2005  | AFRIQUE DU SUD | © club des 4
  Camping de luxe  
  7 – 9 juin 2005  |  AFRIQUE DU SUD

7 juin - Faux départ
Après un petit-déjeuner conférence sur le voyage, avec une association de Français vivant à Jo’burg, nous quittons la ville pour le parc Kruger. Il est déjà tard, et c'est trop cher de laisser une partie de nos sacs à l’aéroport comme prévu. Bref retour sur la ville pour les laisser dans une famille française. Impossible de prendre la route à cette heure. Recherche d’hôtel abordable et pique-nique improvisé. Décidément on ne partira jamais de Jo’burg.

9 juin - Le Kruger Parc
Le coffre rempli de victuailles, glacières en guise de frigo, pyjamas en polaire, sacs de couchage et oreillers moelleux pour la nuit : nous sommes fin prêts pour camper dans la savane africaine ! Enfin quand on parle de camper, on veut dire dormir dans la voiture ! Eh oui, après un conseil de famille et des tests divers et variés nous choisissons le confort des sièges de la voiture qui s’allongent complètement plutôt que le sol dur et froid des nuits d’hiver.
On franchit fièrement les barrières de la réserve, et en route pour notre campement. Quelle beauté et quelle joie de voir évoluer dans des paysages splendides ces animaux sauvages venus tout droit de nos livres d’images.
En une petite heure de pistes rouges et ocres, nous avons pu admirer à quelques mètres de la voiture (si on sort, on se fait croquer par les lions), girafes, zèbres, impalas, singes, buffles, oiseaux multicolores… On sort le livre du parc et l’on commence les repérages des différents types d’animaux. Les impalas ont trois traits noirs sur les fesses, les nyalas, des traces blanches sur le dos. Le Kudu mâle est vraiment différent de la femelle… Chaque crête d’oiseau est inspectée avant de poser la petite croix à côté de l’image correspondante. La magie de l’Afrique est là, les enfants sont heureux, curieux de tout, c’est gagné !

Juin 2005  | AFRIQUE DU SUD | © club des 4
  Cherchez le croco !  




Juin 2005  | AFRIQUE DU SUD | © club des 4
  Attention hippos  
  Éléphant africain  
  11 juin 2005  |  AFRIQUE DU SUD

Merci, la chance
Nous quittons le parc Kruger à la limite de la frontière du Mozambique en ayant pu observer les fameux " big 5 ". Les éléphants ont défilé en face de notre campement (à 5 mètres de nous… mais de l’autre coté du grillage !), les hippos trempaient au milieu des crocos, les rhinocéros blancs sont venus nous faire signes plusieurs fois. À deux reprises, des léopards perchés nonchalamment sur leurs arbres, se sont laissés photographier, ouvrant l’œil de temps en temps. Hourra, la course aux lions a porté ses fruits et les femelles endormies sur les rochers prêts de la rivière nous ont surveillé de loin. [ voir photos z’animos ]



Juin 2005  | AFRIQUE DU SUD | © club des 4
  Phacochère perdu  
  12 juin 2005  |  SWAZILAND

Nous prenons donc la route en direction du Swaziland, petit état indépendant niché au cœur du pays Zoulou. Le passage de la frontière en voiture se fait dans la bonne humeur et nous roulons maintenant dans un autre pays. Ici, pas de traces de l’Apartheid, peu de blancs, mais une royauté fortement marquée par la pauvreté et le sida qui touche 33 % de la population. Pays plus sauvage, nous sommes séduit par l’atmosphère plus authentique qui règne et installons notre équipe dans un camp de brousse éloigné de toute civilisation. C’est quand même bon un vrai lit, il ne faut pas abuser des nuits en voitures !
Deux jours plus tard, c’est dans une Jeep safari, que nous partons, cette fois-ci à la rechercher des guépards et des lions. Et comme dirait notre guide, « Si vous avez la chance, vous les verrez ! »

La chance a été là, un lion avec son harem (quatre lionnes, bonjour les longues nuits d’hiver ?) somnolaient dans les hautes herbes blondes et les guépards plutôt actifs, inspectaient le groupe d’impalas à deux mètres de nous. Comble de bonheur, en provoquant un peu un éléphant, notre guide à déclanché sa colère et c’est à toute allure que nous avons évité sa charge !
« C’est l’aventure ! » hurlent de joie Léo et Maureen, suivi d’un
— Et maintenant on va voir quoi comme animal ?
— Heu… Heu… Heu… Des pingouins au cap dans quatre semaines ?
L’attrait de la nouveauté n’a pas d’égal et nous entendons des phrases du style :
— Si le prochain c’est un zèbre, on ne s’arrête pas !
Les dernières semaines du voyage risquent de leur paraître un peu longues, il va falloir être créatifs.




Juin 2005  | AFRIQUE DU SUD | © club des 4
  Bleues, elles sont !  



Pays Zoulou
Après une courte pause du côté de l’océan indien, dans un camping de la splendide région de Sodwana Baie. Inoubliable voyage nocturne sur des pistes cahoteuses traversées par des hommes et des animaux en tout genre, venus de nulle part ! (si on tombe en panne, on est mort). On nous avait dit de ne pas rouler de nuit en Afrique du Sud, et nous on fait des pistes en pleine cambrousse la nuit (ils sont fadas les gars du Club des 4).
Juin 2005  | AFRIQUE DU SUD | © club des 4
  Célibataire Zoulou  


Juin 2005  | AFRIQUE DU SUD | © club des 4
  Case du Zululand  
  14 juin 2005  |  AFRIQUE DU SUD

Nous arrivons au Zululand. Peuple de guerriers, qui tente de trouver un chemin entre ses traditions et le modèle économique d’aujourd’hui. Les Zoulous vivent avec très peu de moyens, le tourisme émergeant leur permet de gagner un peu leur vie en préservant leur identité. Situé à côté de notre auberge de jeunesse (oui, on est encore assez jeune pour fréquenter ce genre d’endroit !), nous tentons donc l’expérience de visiter un village de cases (toujours utilisées de nos jours)… Oh surprise ! Des guerriers, en peau de bête, armés de lances nous attentent à l’entrée. Dû au peu de tourisme dans la région en cette saison, nous sommes totalement seuls, mais les guerriers nous garantissent un bon moment. Let’s go !
Un guide nous accompagne, on apprend nos premiers mots de zoulou, nous découvrons l’art et la manière de faire les poteries, les outils, les colliers. Femme mariée, fiancée ou célibataire, chacune possède ses codes vestimentaires (whaou ! la mini-jupe en perles des célibataires au torse nu ). Leur breuvage de mil fermeté séduit Léo et le spectacle de danses traditionnelles nous épate tous. Les sorciers zoulous nous ont bien ensorcelés et le cœur de l’Afrique vibre en nous. Ye Bo ! (merci).




  la suite de ce carnet…